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Lorenza Böttner : requiem pour la norme
Vue de l'exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme à la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo : Paul Litherland.
Vue de l'exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme à la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo : Paul Litherland.
Vue de l'exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme à la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo : Paul Litherland.
Vue de l'exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme à la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo : Paul Litherland.
Vue de l'exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme à la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo : Paul Litherland.
Vue de l'exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme à la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo : Paul Litherland.
Vue de l'exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme à la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo : Paul Litherland.
Vue de l'exposition Lorenza Böttner : Requiem pour la norme à la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo : Paul Litherland.
Lorenza Böttner, Sans titre (image extraite de la vidéo), transfert HD d’un film 8 mm, 3 min 15 s.
Lorenza Böttner and Johannes Koch, Sans titre, 1983, photographie. Collection particulière.
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29 avril – 19 juin 2021

Commissaire : Paul B. Preciado

Essai
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Communiqué de presse
Guide d’accessibilité
Pistes de réflexion
Plan de l’exposition

Exposition mise en circulation par le Art Museum at the University of Toronto en collaboration avec le Württembergischer Kunstverein Stuttgart and La Virreina Centre de la Imatge, Barcelona.

                   

Commissariée par le philosophe Paul B. Preciado, l’exposition Lorenza Böttner: requiem pour la norme est la première étude monographique de l’artiste chilienne allemande Lorenza Böttner. Personne trans et sans bras, Böttner travailla en peinture, danse, performance, photographie, et installation, à produire un ensemble d’œuvres célébrant son expression de genre, tout en transgressant et en refusant les valeurs capacitistes et la normativité du genre. Elle produisit sur une période de seize ans plus de deux cents œuvres faisant usage de sa bouche et de ses pieds et performa souvent dans l’espace public de la rue. Ce travail est présenté dans l’exposition ainsi que des vidéos documentaires, de la correspondance et des photographies tirées de ses archives.

L’œuvre de Böttner fut d’abord présentée à documenta 14 par Preciado pour ensuite faire l’objet d’une rétrospective au Württembergischer Kunstverein, Stuttgart et à La Virreina Centre de la Imatge, Barcelone. Cette exposition fut récemment présentée au Art Museum at the University of Toronto.

Un essai du commissaire accompagne l’exposition. De nombreuses activités et projets seront présentés durant les mois de mai et juin mettant à contribution l’artiste Sharona Franklin, Corpuscule Danse, le chercheur Alexandre Baril et programmateur de film Angelo Muredda. Le philosophe Paul. B. Preciado fera une conférence en direct le samedi 22 mai à 12 h 30 et répondra aux questions de l’auditoire.

LORENZA BÖTTNER

Lorenza Böttner est né.e au Chili en 1959 et assigné.e le sexe masculin à la naissance. À l’âge de huit ans elle/il perd ses deux bras à la suite d’un accident escaladant un pylône électrique. En 1969 sa mère Irene Böttner s’installe avec son enfant en Allemagne pour qu’elle/il puisse avoir accès à des thérapies spécialisées. Institutionnalisé.e elle/il refuse les prothèses et d’être élevé.e comme un.e enfant handicapé.e et se tourne vers le dessin, la peinture et la danse. C’est lors de ses études à la Gesamthochschule Kassel de 1978 à 1984 qu’elle/il adopte une identité de femme et change son nom à Lorenza. Durant sa courte carrière, Lorenza voyage beaucoup en Europe, au Chili et aux États-Unis notamment à New York où une bourse lui permet d’étudier la danse et la performance à la New York University, Steindhardt. Elle est en outre photographiée par Joel-Peter Witkin et Robert Mapplethorpe. Elle devient également Petra la mascotte des Jeux paralympiques de 1992 à Barcelone. Sa vie fait aussi l’objet d’un documentaire de Michael Stahlberg qui la fait figurer dans une publicité de la marque de peinture Faber-Castell. En 1994, à l’âge de 34 ans, elle décède de complications liées au VIH.

PAUL B. PRECIADO

Paul B. Preciado est philosophe et commissaire d’exposition. Il est un des penseurs contemporains les plus importants dans les études du genre, les politiques sexuelles et le corps. Boursier Fulbright, il a d’abord étudié à la New School for Social Research de New York, où il a été l’élève d’Agnes Heller et de Jacques Derrida. Puis il est devenu docteur en philosophie et théorie de l’architecture à l’Université de Princeton. Il a occupé les postes de commissaire des programmes publics à documenta 14 (Cassel / Athènes), directeur de recherche au Musée d’art contemporain de Barcelone (MACBA) et a enseigné la philosophie du corps et la théorie transféministe à l’Université de Paris VIII-Saint-Denis et à la New York University. Suivant les traces de Michel Foucault, Monique Wittig, Judith Butler et Donna Haraway, il est l’auteur de Manifeste Contra-Sexuel (2001), Testo Junkie, Sexe, drogues et biopolitique (2008), Pornotopie. Playboy et l’invention de la sexualité multimédia (2011), Un appartement sur Uranus (2019) et Je suis un monstre qui vous parle (2020), tous des références dans le champ de l’art et de l’activisme queer, trans et non-binaire. Il publie ses chroniques régulièrement dans Libération et Médiapart. Il est né en Espagne et vit à Paris.